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91 334 longues heures

La crise étudiante a accaparé 9,2 % de tout le temps supplémentaire fait à la SQ l’an passé

91 334 longues heures
La manifestation étudiante du 4 mai dernier avait dégénéré, à Victoriaville, lors du conseil général du Parti libéral, où les policiers de la SQ ont fait une centaine d’arrestations. Photo d’archives


Les policiers de la Sûreté du Québec ont dû effectuer 91 334 heures de temps supplémentaire en raison des manifestations étudiantes, l’an dernier, soit cinq fois plus que pour des opérations de sécurité routière.

C’est ce qui ressort d’une compilation déposée en commission parlementaire par le ministère de la Sécurité publique, mardi, et dont le Journal a obtenu copie.

Le directeur général de la SQ, Mario ­Laprise, a fait état de ces «dépenses exceptionnelles» lors de l’étude des crédits ­budgétaires du Ministère.

Le «printemps érable» a entraîné des ­déboursés supplémentaires de 6,7 millions $ en deniers publics, à la SQ, dont environ 4,5 millions $ en heures supplémentaires. C’est tout de même trois fois moins qu’à la police de Montréal, où les quelque 600 manifs durant cette période tumultueuse ont coûté 20,7 millions $.

Dommages collatéraux

De fait, la crise étudiante explique à elle seule 9,2 % de l’ensemble des heures ­supplémentaires travaillées par les policiers de la SQ durant l’année financière 2012-2013, qui s’élèvent à 996 418.

«Oui, c’est beaucoup, a dit le président l’Association des policiers provinciaux du Québec, Pierre Veilleux. Quand nos ­policiers doivent aller sur ces manifs, il y en a moins pour patrouiller les routes. Ce sont des vases communicants.»

En comparaison, les «verts» ont effectué 18 988 heures supplémentaires pour mener des opérations de sécurité routière et 25 998 pour la lutte au trafic de drogue, l’an dernier.

Les Québécois «paient cher»

Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a rappelé, mardi, que «cette crise sociale sans précédent, les contribuables québécois l’ont payée cher et continuent de la payer».

La crise étudiante a éclaté dans un contexte de restriction budgétaire où la SQ a dû composer avec des coupes de 18,3 millions $.

D’ailleurs, le nombre d’heures de ­travail en heures supplémentaires demandées aux troupiers du chef Laprise a ­diminué de 20 % cette année, par rapport à 2010-2011.

«Je ne pense pas que le service à la population en a souffert. Mais on y va au minimum», a mentionné Pierre Veilleux, dont le syndicat réclame l’ajout de 200 ­patrouilleurs additionnels à la SQ.

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