«C’est notre héroïne»

La sergente Maureen Breau ne sera jamais oubliée, ont souligné plusieurs dignitaires qui ont pris la parole.

Plusieurs dignitaires étaient présents, jeudi, pour rendre hommage à la sergente Maureen Breau. Ils portaient un peu tous le même message: la perte est immense, le deuil sera difficile et surtout, jamais Maureen Breau ne sera oubliée.


Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

Geneviève Guilbeault, vice-première ministre

«Les mots nous manquent aujourd’hui pour exprimer l’ampleur de notre deuil, la profondeur de notre tristesse et la grandeur de notre reconnaissance parce qu’aujourd’hui, on célèbre la mémoire de la sergente Breau, on célèbre son sacrifice ultime d’avoir donné sa vie pour nous servir, pour nous protéger.»

«C’est aussi une journée où il faut reconnaître à quel point nos 15 000 policiers, policières au Québec font un travail extraordinaire. C’est un choix de vie d’exception que d’accepter de risquer sa vie au quotidien pour les autres, et on doit au quotidien honorer la mémoire de la sergente Breau, mais aussi le courage de tous nos autres policiers, policières [...]»

François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique.

«C’est la grande famille policière du Québec, c’est 15 000 hommes et femmes qui nous protègent qui sont en deuil aujourd’hui. C’est 60 corps de police d’un peu partout au Canada, en Amérique du Nord qui sont venus dire merci à la sergente Breau. On oublie, on les tient pour acquis nos policiers, nos policières, ces hommes et femmes qui patrouillent jour après jour, qui protègent nos rues, qui nous protègent. C’est peut-être le moment pour ceux qui nous écoutent de les arrêter et de leur dire merci pour leur travail, merci pour leur sacrifice.»

«Elle ne doit pas être oubliée. Maintenant la communauté policière, la famille policière du grand Canada, est en deuil. Plusieurs policiers, hommes et femmes, ont perdu la vie dans les derniers mois: il y en a deux à Edmonton, quatre en Ontario, la sergente Breau au Québec. La violence est présente. Nos policiers doivent faire le travail et on doit bien les accompagner.»

Johanne Beausoleil, directrice générale de la Sûreté du Québec

Johanne Beausoleil, directrice générale de la Sûreté du Québec.

«Oui j’étais émotive et je le suis encore. C’est une de nos membres qu’on a perdue et c’est une grande perte. Je ne le dirai jamais assez: la force de la Sûreté du Québec, ce sont les personnes qui la composent.»

Jacques Painchaud, président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec

Jacques Painchaud, président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec.

«C’est notre héroïne et elle est un exemple de courage. Pour toute la communauté policière mais aussi pour la communauté de Louiseville et les gens au Québec, c’est important de souligner son sacrifice pour le mieux-être et la protection de la population et de la justice.»

«C’est une émotion intense. Vous savez, c’est une tragédie. C’est une tragédie sans nom, mais c’est excessivement important d’avoir cet hommage pour Maureen. Que ce soit – avec l’acceptation de la famille – des funérailles civiques, c’était excessivement important. Ça nous a permis d’être solidaires, de se soutenir et de donner le maximum de soutien à la famille.»

François-Philippe Champagne, député fédéral de Saint-Maurice-Champlain et ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie

François-Philippe Champagne, député fédéral de Saint-Maurice-Champlain et ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie.

«Ce qui me touche, c’est quand je regardais sa fille, son fils, son mari. C’est vraiment le côté humain. S’il y a un message à retenir, c’est de remercier ces gens-là qui sont en première ligne pour nous, jour après jour, pour assurer la sécurité. Ça prend une ampleur quand c’est chez nous, en région. Je pense qu’il y a une réflexion à faire sur comment on peut mieux encadrer tout ça. Mais ce sera pour un autre moment. Aujourd’hui [jeudi] est un moment de recueillement et de dire merci.»

Marco Mendicino, ministre fédéral de la Sécurité publique

Marco Mendicino, ministre fédéral de la Sécurité publique.

«La plus difficile responsabilité du bureau en tant que ministre de la Sécurité publique, c’est une journée comme ça. Nous sommes là pour offrir nos condoléances à la famille de Mme Breau. Les témoignages étaient tellement inspirants. C’était une femme extraordinaire, très forte, qui a travaillé sur le terrain sans relâche pour la protection de sa communauté. C’est une tragédie sans justice.»

Yvon Deshaies, maire de Louiseville

Yvon Deshaies, maire de Louiseville.

«Ça fait du bien [cette cérémonie], ça nous resserre, c’est bon pour la famille. Et ce qu’on doit retenir, c’est la maladie mentale. Il faut aller toucher ça de plus près, aller au cœur des choses. Ceux qui sont en maladie mentale, il faut en avoir soin, les emmener dans des endroits où ils seront en sécurité. On a fermé autrefois les institutions et aujourd’hui, les gens sont lousses. Si on avait eu ça à Louiseville, on ne serait pas ici aujourd’hui.»