Des Taser à Shawinigan

Le directeur du livre Chroniques du Sommet interdisciplinaire sur l'usage de la force, Jacques Painchaud, était aux côtés lors du lancement de l'ouvrage collectif, du maire de Shawinigan, Michel Angers, du président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec, Pierre Veilleux, ainsi que du directeur du poste de la SQ de Shawinigan, le capitaine Jean-Pierre Cossette.

Alors qu'a été lancé mercredi les Chroniques du Sommet interdisciplinaire sur l'usage de la force tenu en avril dernier à Nicolet, la Sûreté du Québec (SQ) a annoncé un projet pilote sur l'utilisation des pistolets à impulsion électrique. Et le poste de Shawinigan a été choisi pour faire l'essai de ces pistolets de marque Taser.


<p>Durant ce projet pilote qui devrait débuter cet automne, dix policiers par poste pourront utiliser le pistolet à impulsion électrique. Ces policiers devront toutefois suivre une formation de trois jours. </p>

Durant ce projet pilote qui devrait débuter cet automne, dix policiers par poste pourront utiliser le pistolet à impulsion électrique. Ces policiers devront toutefois suivre une formation de trois jours. 

«Lors du sommet, on a été capable de démystifier les enjeux sur le pistolet à impulsion électrique. Nous avons clairement démontré que ce pistolet est sécuritaire pour le policier et la personne en crise», affirme le directeur de l'ouvrage Jacques Painchaud, également vice-président à la discipline et à la déontologie à l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec. 

«Cette arme intermédiaire devient une option supplémentaire au policier par rapport à l'arme à feu. On pense que ça va être bénéfique. Et c'était une recommandation de nos policiers blessés en devoir.» 

La SQ a également choisi le poste de Drummondville pour élargir ce projet pilote déjà en place dans trois autres postes dans la grande région montréalaise. Les policiers de Shawinigan et de Drummondville sont ceux qui ont été le plus blessés au Québec ces dernières années à la suite d'interventions impliquant l'usage de la force. Le pistolet à impulsion électrique représente, selon la SQ, un moyen efficace d'éviter ces altercations et les blessures.

Président de la commission de la sécurité publique à l'Union des municipalités du Québec, le maire de Shawinigan, Michel Angers, accueille favorablement le projet pilote sur l'usage du pistolet à impulsion électrique. Il affirme toutefois que les élus shawiniganais suivront de près son évolution et son application.

«Quand on parle du Taser, il y a eu des cas où il y a eu des décès. Mais nous avons constaté que depuis quelques années, l'utilisation du Taser permet d'éviter l'usage de l'arme à feu. Les personnes sont mieux formées et l'utilisent pour maîtriser des individus qui pourraient être dangereux pour eux-mêmes ou pour les policiers», souligne le maire de Shawinigan.  

Durant ce projet pilote qui devrait débuter cet automne, dix policiers par poste pourront utiliser le pistolet à impulsion électrique. Ces policiers devront toutefois suivre une formation de trois jours. «Chaque année, les policiers qui ont ce pistolet devront se soumettre à une nouvelle qualification, comme c'est le cas pour les armes à feu», souligne la sergente Éloïse Cossette, porte-parole de la SQ.    

Chroniques du Sommet interdisciplinaire sur l'usage de la force, un ouvrage sous la direction de Jacques Painchaud, a été publié par les Éditions Yvon Blais. Le livre très étoffé, qui souhaite démystifier le travail des policiers, est maintenant disponible dans la plupart des librairies.

«L'usage de la force est complexe. Beaucoup de personnes ont des perceptions, mais on ne va pas au fond des choses», explique M. Painchaud. 

«Ce sommet et le livre sont des initiatives syndicales, mais nous l'avons fait avec l'appui de nos patrons. Des chercheurs universitaires ont aussi participé. [...] C'est le premier sommet interdisciplinaire. Ce livre comporte beaucoup d'éléments qui vont permettre de comprendre l'être vulnérable qu'est le policier sous son uniforme et qui est aux prises avec des situations difficiles.»