/news/currentevents
Publicité

Le retour de Prud’homme réclamé comme DG à la SQ

Les policiers auraient besoin de son expérience durant la crise

Aucune accusation ne sera portée contre Martin Prud’homme (photographié ici en 2017), qui a été suspendu de son poste de DG de la SQ, il y a un an, en raison d’allégations criminelles.
Aucune accusation ne sera portée contre Martin Prud’homme (photographié ici en 2017), qui a été suspendu de son poste de DG de la SQ, il y a un an, en raison d’allégations criminelles. Photo d’archives, Jean-François Desgagnes


Le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec souhaite que Martin Prud’homme revienne les diriger « le plus vite possible » pour faire face à la crise actuelle. 

C’est le message que le président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Pierre Veilleux, a tenu à lancer au gouvernement Legault lors d’une entrevue au Journal, mardi. 

« Au cas où ils [le gouvernement] ne l’auraient pas remarqué, on est en pleine crise, notre directeur général est sur la touche depuis plus d’un an et on a besoin de renfort. Avec son bagage, Martin Prud’homme serait très utile pour nous aider dans cette situation d’urgence, surtout si la crise doit amener des mesures plus restrictives », a plaidé M. Veilleux, qui mène un syndicat regroupant 5500 policiers de la Sûreté du Québec (SQ).   

Il a formulé cette demande après que la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, eut dévoilé à la radio qu’aucune accusation criminelle ne sera déposée contre le directeur Prud’homme, qui est suspendu depuis le 6 mars 2019 tout en continuant de toucher son salaire annuel de 208 887 $. 

« Besoin d’expérience » 

Notre Bureau d’enquête a déjà révélé qu’on lui reprocherait des communications inappropriées avec l’ex-patron de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), Robert Lafrenière, pendant que le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) s’intéressait aux fuites de renseignements à l’UPAC. 

Pierre Veilleux a précisé qu’il ne s’agit pas d’une critique à l’endroit de la chef actuelle et deuxième leader par intérim de la SQ en un an, Johanne Beausoleil.  

« Elle fait du bon travail », a-t-il dit à propos de la civile et ancienne sous-ministre. 

Mais il croit qu’on a « besoin de l’expérience » de M. Prud’homme – nommé à la tête de la SQ en 2014 en plus d’avoir dirigé la police de Montréal en 2017-2018 – pendant cette « situation jamais vue », causée par la pandémie de la COVID-19.   

Jamais questionné  

M. Veilleux a qualifié de « bonne nouvelle » la décision du Directeur des poursuites criminelles et pénales.  

« On sentait que cette enquête criminelle allait accoucher d’une souris à mesure que le temps passait et que les délais anormaux s’accumulaient. » 

« Mais je suis déçu que notre DG demeure relevé de ses fonctions parce que la ministre a annoncé qu’il ferait l’objet d’une autre enquête éthique et disciplinaire, a-t-il ajouté. Ça me rend perplexe et j’espère que ce sera fait rapidement. » 

Selon nos sources, le BEI n’a jamais contacté M. Prud’homme ni tenté de l’interroger durant sa longue enquête.  

  • Martin Prud’homme, qui souhaite lui aussi réintégrer son poste à la direction de la SQ, d’après nos informations, a été avisé de ces développements lundi, lors d’une rencontre avec des émissaires du Secrétariat aux emplois supérieurs du gouvernement.

Publicité

Publicité


Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.