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Drame à Louiseville: toute la communauté policière en deuil

C'est l'entièreté des corps policiers de la province, pour ne pas dire du pays, qui est ébranlé par le décès de la sergente Maureen Breau lundi soir durant son service à Louiseville.

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Plusieurs villes ont mis leur drapeau en berne en guise de soutien pour les proches et les collègues de cette mère de famille, incluant celle de Granby où une minute de silence a été tenue en son honneur.

«Lorsque le pire arrive, dans des situations comme là, bien évidemment pour nous, c'est une pleine prise de conscience des enjeux et de ce qui se passe et c'est tellement si inutile comme finalité. On m'a informé que la personne avait été hospitalisée la semaine d'avant et a été libéré. Donc, c'était une personne qui était à risque», a expliqué le président de l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec, Jacques Painchaud.

Au lendemain de ce drame, les membres de la famille autant que les collègues policiers de la victime auront besoin de support.

«C'est ensemble qu'on va passer au travers. Présentement, notre priorité va aux partenaires de travail de Mme Breau, les gens qui étaient sur l'intervention, les gens qui travaillaient avec elle au poste de Maskinongé. On offre un support psychologique et moral auprès de ces gens-là», a ajouté l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec, Patrice Cardinal.

Plusieurs policiers remettent même leur avenir en question au lendemain de ce drame.

À l'École nationale de police du Québec, les étudiants auront aussi de l'aide psychologique à leur disposition en cas de besoin.

«La santé mentale des policiers et policières, c'est un thème de plus en plus connu, de plus en plus intégré dans les formations, donc l'importance pour les aspirants policiers de maintenir une bonne santé mentale et de lever la main lorsqu'ils ont besoin d'aide», a commenté la responsable des communications à l'École nationale de police du Québec, Véronique Brunet.

Des rubans noirs ont été distribués aux membres du personnel ainsi qu'aux étudiants.
Le même qu'on retrouve sur plusieurs photos de profil Facebook en guise de soutien.

Depuis neuf ans, Isaac Brouillard-Lessard, l'homme qui serait responsable de ce drame, a été remis en liberté au moins cinq fois, malgré les épisodes de violence dans lesquelles il a été impliqué selon le «Journal de Montréal».

Les organismes de support en santé mentale réitèrent l'importance d'octroyer plus de fonds pour pouvoir mieux desservir les personnes qui ont des besoins.

«On est entendu, mais pas encore assez et ce que je trouve dommage, c'est qu'il faut attendre toujours qu'il arrive quelque chose de grave pour bouger. Cette personne-là, dans sa souffrance à elle, est-ce qu'elle a toujours été bien accompagnée, puis est-ce qu'on a toujours eu les moyens de les accompagner? Parce qu'ils ont quand même des droits. S'ils refusent des traitements, on est lié. C'est comme si on ne peut pas les forcer jusqu'à temps qu'il arrive quelque chose», a exprimé la directrice générale du Regroupement des organismes de base en santé mentale Mauricie–Centre-du-Québec, Chantal Lanneuville.

Les listes d'attente s'allongent, alors que le nombre d'employés diminue.

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