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Les policiers du Québec ébranlés

Tragédie de Moncton

La tragédie «inqualifiable» de Moncton ébranle profondément la communauté policière au Québec, où les réactions de choc et les messages de sympathie fusent de toutes parts depuis mercredi soir.

«Chaque fois qu'un policier fait l'ultime sacrifice de donner sa vie pour servir et protéger la communauté, cela met en perspective tous les risques de notre métier. C'est dramatique», a dit Denis Côté, président de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, qui représente près de 8000 syndiqués des forces de l'ordre.

Les drapeaux en berne à London (Photo Agence QMI)

Il a ajouté que plusieurs représentants de la Fédération étaient réunis en assemblée générale dans un hôtel de Québec, jeudi matin, et tous ont observé une minute de silence «en hommage» aux trois officiers de la GRC tombés sous les balles du suspect Justin Bourque.

La vigilance ne suffit pas

«Cette tragédie inqualifiable nous rappelle à quel point le travail que nous exerçons au quotidien comporte des risques pour ceux et celles qui ont choisi de servir et de protéger la population», a renchéri Pierre Veilleux, président de l'Association des policiers provinciaux du Québec, en parlant d'une véritable «onde de choc» qui secoue tout le milieu.

Le président de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Montréal, Yves Francoeur, abondait dans le même sens en évoquant les «risques du métier» qui mènent parfois à «des événements aussi tragiques».

«La vigilance ne suffit pas toujours, malheureusement», a rappelé le représentant des 4600 policiers du SPVM, jeudi.

Solidarité et condoléances

Ces syndicats de policiers, de même que plusieurs corps de police de la province, n'ont pas manqué de transmettre leurs condoléances aux familles des trois membres de la GRC abattus en devoir.

«Nos premières pensées vont aux parents et aux proches des victimes et naturellement, je me joins à l'ensemble des policières et des policiers du Québec pour partager avec les collègues des victimes cette immense peine», a mentionné M. Veilleux, au nom des quelque 5800 policiers de la Sûreté du Québec.

«Nous souhaitons également un prompt rétablissement aux deux policiers blessés», ont ajouté MM. Veilleux et Francoeur.

Sur les réseaux sociaux comme Twitter, les services de police de Gatineau, de Sherbrooke, ainsi que le détachement québécois de la GRC ont témoigné de leur solidarité avec leurs collègues éprouvés.

La police de Gatineau a livré ce message: «Perdre la vie en protégeant celle des autres. Continuer après avoir perdu des amis. Des heures difficiles pour #Moncton et #GRC.#Sympathies».

L'Association canadienne des chefs de police s'est dite «profondément choquée» par le drame et elle accompagne les proches des victimes «en pensée et en prières».

Sur son compte Twitter, le ministère fédéral de la Sécurité publique et député de Lévis, Steven Blaney, s'est dit lui aussi «ébranlé» par la tragédie, en pensant «aux officiers de la GRC et à leurs familles».

Cette tragédie survient un peu plus de neuf ans après celle de Mayerthorpe, en Alberta, lorsqu'un tireur avait abattu quatre policiers de la GRC lors d'une intervention, le 3 mars 2005.

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