NÉGOCIATION ET DERNIER BUDGET DU GOUVERNEMENT MAROIS

 


Le 20 février dernier, j’ai assisté au budget présenté par le ministre des Finances, M. Nicolas Marceau, à l’Assemblée nationale à Québec. Naturellement, l’annonce d’un déficit budgétaire anticipé de 2,5 milliards de dollars en 2013-2014 et de 1,75 milliard de dollars en 2014-2015 avec un retour à l’équilibre budgétaire en 2015-2016 ne laisse présager rien de bon pour le Québec à court terme.

Malheureusement, ce budget n’étant pas accompagné des crédits anticipés pouvant le soutenir, plusieurs critiques soutiennent qu’il ne s’agit que d’un budget servant à mettre la table pour une élection prochaine.

Mais d'ores et déjà, le gouvernement Marois annonce dans ce budget des négociations difficiles avec ces employés de l’État. Je vous laisse apprécier par vous-même un extrait du document:

Les dépenses de rémunération du gouvernement

«La présente entente salariale de l’État avec ses 430 000 employés se terminera le 31 mars 2015. Pour la nouvelle entente, le gouvernement entend établir avec les employés de l’État une rémunération responsable.

Avec l’entente actuelle, la masse salariale aura augmenté de 3,6 % en moyenne par année entre le 1er avril 2010 et le 31 mars 2014. Cette augmentation provient notamment des hausses salariales, des honoraires et d’autres avantages consentis.» 1

Les prochaines ententes salariales

«Il importe que l’offre de services publics respecte la capacité financière de l’État et de ses contribuables. Ainsi, le gouvernement souhaite négocier avec ses employés une entente juste et équitable pour toutes les parties.

La croissance économique reprend graduellement. Ainsi, comme c’est le cas pour la présente convention collective des employés de l’État, les augmentations salariales pourraient être ajustables en fonction des résultats de l’économie et donc, des revenus de l’État.» 2

Comme vous pouvez le constater, il semble se dessiner un nouveau mode de rémunération au Québec à l’effet de consentir des augmentations reliées à la croissance économique. Il sera important et ce, peu importe le parti politique en place lors des prochaines négociations, de convaincre le gouvernement que les policiers de la Sûreté du Québec doivent être traités comme des policiers et non comme des fonctionnaires. Pour ce faire, il existe déjà dans notre contrat de travail une nouvelle formule de comparaison avec certains services policiers qui sera mise de l’avant lors des prochaines négociations et nous devrons le leur rappeler. De plus, dans un contexte d’austérité économique, il nous faudra sans doute nous démarquer et démontrer avec fermeté, s’il le faut, notre conviction à se faire reconnaître une rémunération équitable.

 

1 «Les orientations économiques et budgétaires du gouvernement», Plan budgétaire 2014-2015 – Gouvernement du Québec, page A39.
2 Idem.

 


Last Updated: March 4, 2014