Nous rappelons que dans cette affaire, il s’agit d’un accident survenu le 13 février 2014 lors d’une opération policière de filature, qui a mal tourné puisque le décès d’un bambin est à déplorer. Aussi, nous désirons exprimer avant tout, notre profonde sympathie envers la famille éprouvée.
Par ailleurs, à la suite de la décision de la Cour d’appel du Québec entérinant celle de première instance, M. Ouellet se voit donc condamné pour conduite dangereuse à une peine d’emprisonnement de 8 mois, en plus de perdre son emploi de policier.
L’APPQ tient à souligner qu’à son avis, le policier Ouellet a agi lors de cet accident selon les enseignements de son organisation. Une directive existe bel et bien à la Sûreté du Québec en matière de filature exhortant à la prudence, comme l’a constaté la cour. Cependant, une directive est une chose, alors que son enseignement et la gestion opérationnelle en sont une autre. À notre avis, c’est davantage cette gestion à l’effet de ne jamais perdre son sujet, bien implanté dans ce milieu, qui a contribué à cet horrible accident.
Des démarches de sensibilisation ont été entreprises depuis février 2014 par la Sûreté du Québec, avec l’implication de l’APPQ, afin d’améliorer la situation à cet égard. Certaines des mesures mises en place se sont avérées positives, mais l’absence de directives claires compatibles avec la réalité terrain et la réussite de la mission se fait grandement sentir au niveau opérationnel.
Les membres de l’APPQ affectés au travail de filature ont à coeur de remplir leurs mandats avec efficacité, diligence, et ce, le plus sécuritairement possible. Il ne faut pas oublier également que la filature est une technique d’enquête névralgique nécessaire dans l’exécution du mandat de la Sûreté du Québec dans sa mission de poursuivre les criminels devant les tribunaux.
C’est pourquoi nous ne saurons trop insister afin que le MSP impose enfin des directives claires et sans ambiguïté pour tout type de filature, afin d’éviter que de telles tragédies humaines ne puissent se répéter à l’avenir.
L’Association des policières et policiers provinciaux du Québec est le plus important syndicat policier au Québec avec ses 5 500 membres.
Étant donné que les recours dans cette affaire ne sont pas encore épuisés, l’APPQ s’abstiendra de tout autre commentaire à ce sujet et ne donnera aucune entrevue.