16e Gala des Prix policiers du Québec : des héros de l’ombre récompensés

Le 16e Gala des Prix Policiers du Québec a rendu hommage aujourd'hui à 34 policières et policiers et deux civils qui œuvrent dans le domaine policier à l'Hôtel Marriott Château Champlain à Montréal.

​Montréal, le 20 novembre 2014 – Le 16e Gala des Prix Policiers du Québec a rendu hommage aujourd’hui à 34 policières et policiers et deux civils qui œuvrent dans le domaine policier à l’Hôtel Marriott Château Champlain à Montréal. Les membres du Conseil de Gouvernance ont souligné le dévouement et le travail exceptionnel accompli par des policières et policiers de partout au Québec. Près de 300 invités provenant de tous les horizons ont participé à ce gala. M. Gino Paré, policier et ex-récipiendaire d’un Cristal, a agi cette année à titre de maître de cérémonie.

Ces policières et policiers ont reçu le Cristal des Prix Policiers du Québec pour s’être illustrés par leur courage, leur esprit d’équipe, leur persévérance et leur engagement auprès de leur communauté. Il s’agit de :

L’École maritime d’Haïti

L’Organisation des Nations Unies est très présente en Haïti. Entre autres, elle soutient le développement des forces policières dans ce pays. En 2012, l’ONU charge une équipe de policiers canadiens de superviser et d’effectuer le mentorat de la garde côtière haïtienne. À leur arrivée en mission, après avoir fait une appréciation de la situation, les policiers canadiens ont réalisé que leur mandat devait être axé sur la formation des garde-côtes.

En 6 mois, les réalisations de l’équipe maritime, avec l’aide de la police haïtienne, étaient déjà des plus intéressantes :

  • Un livre de formation de 400 pages adapté aux navires haïtiens;
  • La création de supports pédagogiques
  • Et la formation de deux instructeurs haïtiens capables de poursuivre le programme après le départ des policiers canadiens.

Après 8 mois, les réalisations étaient des plus impressionnantes :

  • La mise en place d’une formation complète théorique et pratique d’une durée de 34 jours
  • Et l’accueil du premier groupe de 24 cadets.

Au bout de 10 mois, les réalisations de l’équipe maritime furent tout simplement exceptionnelles avec les efforts déployés pour créer un simulateur informatique de navigation. Imaginez : ils ont adapté et modifié un programme informatique à une console nautique achetée aux États-Unis, payée par les membres de l’équipe. Par la suite, ils ont couplé la console à un socle de navigation restauré provenant d’un navire abandonné. Le tout branché à un ordinateur portable et à un écran vidéo dans la salle de formation. Grâce à eux, l’École maritime de la police haïtienne est maintenant une réalité.

Deux hommes sont à l’origine de ce geste d’humanité, de solidarité et de professionnalisme, il s’agit du :

Sergent François Dubeau de la Sûreté du Québec et du gendarme Carl-Eric Lippke de la Gendarmerie royale du Canada.

Le projet COMBATIVE

Le Canada est un grand pays où bien des gens, de partout dans le monde, aimeraient bien pouvoir venir s’installer. Ce rêve d’une vie meilleure en allant vivre ailleurs, il y a aussi des gens pour l’exploiter. Au cours de l’année 2012-2013, une vaste enquête a été menée pour mettre fin au trafic d’êtres humains qui se passait sur le territoire du Québec. La souche de ce trafic prenait racine en Roumanie et poussait en direction du Canada en passant par le Mexique et les États-Unis pour finir au Québec en passant par des routes non gardées dans la région de Stanstead et de Trout River ainsi que par les voies maritimes sur la réserve d’Akwesasne.

Les principaux suspects responsables des passages de clandestins furent identifiés et arrêtés au cours de l’année 2013. Il en est résulté des périodes d’incarcération et, ultimement, leur déportation. Depuis la conclusion dudit projet, aucune entrée illégale de ressortissants roumains vers le Canada n’a été répertoriée.

En luttant contre l’immigration illégale, on s’assure que dans ce pays il n’y a que des citoyens libres et égaux en droit. De la Gendarmerie royale du Canada :

Le sergent Maxime St-Fleur, les gendarmes Jonathan RacicotVictor De MouraDominique BoulianneCristian Dragan et la caporale Mélanie Hammond.  Une plaque honorifique est remise à la membre civile Adriana Dragan.

De l’Agence des services frontaliers du Canada : analyste du renseignement Charles Dudemaine. Et du Service de police de la Ville de Montréal : l’agent-enquêteur Martin Lacerte et le sergent-détective Denis Lalonde.

Le marteau cogne- Projet HONORER

Avec la création du Service des enquêtes sur la corruption, mieux connu comme étant l’escouade MARTEAU, la police poursuit une autre de ses missions fondamentales pour la vie en société. L’objectif est de pouvoir rétablir la confiance du public envers les autorités publiques, d’assurer la libre concurrence sur le marché des contrats publics et de protéger l’intégrité des institutions publiques. Ce qui veut dire lutter contre le trafic d’influence, la collusion, la malversation et la corruption qui pourraient entraver les règles du marché.

À cet égard, plusieurs villes ont été l’objet d’une attention particulière de la part de la Commission Charbonneau. L’une d’elles a fait l’objet d’une enquête exhaustive. Les enquêteurs du projet HONORER ont rencontré 150 témoins; fait des perquisitions auprès des huit plus grosses firmes d’ingénierie du Québec; cumulé 30 000 heures d’écoute électronique et, finalement, en mai 2013, procédaient à l’arrestation de 37 personnes, dont trois sont accusées de gangstérisme.

Parce que la confiance que les citoyens font à leurs institutions est un gage de sécurité pour tous, saluons ceux qui protègent l’intégrité de nos institutions publiques :

De la Sûreté du Québec : le lieutenant Martin Cossette et les sergents Manon ThomassinPierre-Luc Morin et Roberto Capone.

Du Service de police de la Ville de Montréal : les lieutenants Michel Leduc et Yannick Collins ainsi que les sergents Martin Chênevert, Michel Desforges et Laval Fillion.

Du Service municipal de Longueuil : le sergent Mario Lauzon.

Une plaque honorifique est remise à l’analyste Olivier Barchechat, un membre à part entière de cette extraordinaire équipe d’enquêteurs.

Sauvé in extremis

En juillet 2013, il est parti pour une randonnée de deux mois en canot. Un aventurier. Au bout d’un mois, un ours a attaqué son campement. Plus tard, il s’est blessé à une cheville. Au bout de deux mois, le voilà donc incapable de transporter son canot. Au bout de trois mois, il ne lui restait plus rien, même pas son chien. Il a dû le tuer pour le manger. À la fin du mois d’octobre, il est à bout de force. Il a perdu 90 livres. Il lui reste peut-être 24 heures à vivre.

Puis, comme dans les vues, l’hélicoptère arrive. Après trois jours de recherche, une sirène se fait entendre dans le ciel. M. Lavoie se traîne jusque sur la berge. Il croit que c’est un mirage, surtout que l’hélicoptère s’en va.

Il doit aller se poser un kilomètre plus loin. C’est de là que les policiers vont s’enfoncer dans une forêt au sol rocailleux, escarpé et glacé pour découvrir au bout de 20 minutes un homme qui a donné tout ce qu’il lui restait d’énergie pour atteindre la berge et se faire voir de l’hélicoptère.

Pour ramener l’homme vers l’hélicoptère, un policier devra prendre M. Lavoie sur son dos pendant que l’autre policier retient M. Lavoie en place, car celui-ci est même trop faible pour être capable de s’accrocher au cou du policier. Je vous laisse imaginer à quoi peut ressembler la marche en forêt de ce trio agglutiné, penché les uns par-dessus les autres.

De l’Abitibi, les agents Valérie Caron et Alexandre Cotes de la Sûreté du Québec.

Un coin de sachet

Le 11 février 2014, à Saint-Honoré, dans la MRC du Fjord-du-Saguenay, l’incroyable était au rendez-vous. Un policier est stationné, menant une opération radar. Tout à coup, sur les ondes, il entend un appel pour une intervention d’urgence auprès d’un bébé en train de s’étouffer. C’est le hasard qui le veut, le policier est stationné à côté de la maison d’où provient l’appel. Vingt-cinq secondes plus tard, il entreprend déjà les manœuvres pour dégager les voies respiratoires d’un petit garçon de neuf mois. Le policier est lui-même le père d’un garçon de sept mois. Pourtant, malgré l’émotion présente, c’est avec calme, force et détermination que seront posés les gestes qui vont amener l’enfant à se libérer d’un coin de sachet qui s’était logé dans sa gorge.

Cela aurait pu être juste l’histoire du bon gars à la bonne place au bon moment. C’est plutôt l’histoire d’un policier qui a fait toute la différence dans la vie de cette famille. Une différence entre la vie et la mort.

De la Sûreté du Québec, l’agent Patrice Marchand.

Sauvée de l’enfer

Vers minuit, la nuit du 4 septembre dernier, dans la région de Trois-Rivières, une jeune femme de 23 ans a raté la courbe de la sortie de l’autoroute. La voiture a fait plusieurs embardées puis elle s’est immobilisée sur le côté du conducteur. Alors, le moteur a pris feu.

Les flammes sont suffisamment importantes pour atteindre les arbres autour. L’habitacle de la voiture se remplit de fumée.  La jeune femme n’a que des blessures mineures mais elle est en état de choc. Elle n’est pas capable de sortir du véhicule. Par la fenêtre arrière –  qui est cassée – arrive le policier qui se glisse jusqu’à elle, l’attrape et la ramène vers l’extérieur du véhicule pour la mettre à l’abri.

L’agent Christian Richard de la Sûreté du Québec.

L’Isle-Verte

Malheureusement, ce ne sont pas toutes les histoires de héros qui finissent bien. Cette nuit-là, lorsque le superviseur de relève arrive à la Résidence du Havre à l’Isle-Verte, tous les résidents sont encore à l’intérieur. Ils sont bientôt 10 policiers. Pendant que les pompiers essayaient de rejoindre les résidents juchés sur leur balcon, les policiers sont entrés. Il y avait de la fumée, de plus en plus épaisse, il y a avait le grondement du feu, les craquements de la structure de bois et, surtout, il y avait les cris.

Plusieurs résidents n’avaient pas l’autonomie nécessaire pour se rendre vers les sorties. Les 10 policiers se sont donc lancés dans la résidence sans masque et sans équipement pour le feu défonçant les portes au besoin pour rentrer chez les gens. Certains étaient encore au lit. Les policiers les ont transportés à l’extérieur. Cependant, pas question de s’arrêter là. Il faisait moins 25 degrés Celsius. Il fallait donc transporter les personnes âgées jusqu’à un garage près de là, puis s’assurer de leur sécurité, avant de repartir vers la résidence en flammes. Car tous, sans hésitation, ils y sont retournés. Ils sont retournés dans l’enfer de ce brasier pour prendre soin de ces personnes en détresse. Ils l’ont fait au péril de leur propre vie. On ne peut décrire toute l’intensité vécue au cours de cette demi-heure au cours de laquelle le temps fut suspendu. Mais on peut l’imaginer. On peut imaginer la peur de suffoquer qui s’empare de vous en même temps que s’impose la volonté de ne pas abandonner un être humain.

Malgré les décès survenus au cours de cette tragédie, il faut rendre hommage à la bravoure de ces policiers qui, par leur abnégation, ont pu sauver une douzaine de personnes d’une mort certaine. De façon générale, les policiers ont un rôle de protecteur de la santé et de la sécurité des citoyens. Mais, dans ce cas particulier, il faut saluer ces policiers dont le courage fait honneur à toute la profession policière :

De la MRC de Rivière-du-Loup : les agents  Sébastien Briand, Simon DufourSteve DuguayMathieu Fournier, Jean-François Pépin et Myriam St-Onge.

De la MRC des Basques : les agents Francis Marquis et Dominic Pellerin.

Et du Poste autoroutier du Bas-Saint-Laurent : les agents Pascal-Éric D’Amours et Steve Guy.

À propos du Conseil de Gouvernance du Gala des Prix Policiers du Québec

Le Conseil de Gouvernance a pour mandat de faire l’examen de toutes les candidatures qui lui sont soumises. Le Conseil veille à établir les grandes orientations que l’organisation sera appelée à prendre. Il est composé de l’honorable Pierre H. Cadieux, de M. Jean-Pierre Charbonneau, de M. Gaétan Delisle, ainsi que de l’honorable Louise Mailhot.

Remise d’un don

Par l’entremise du Fonds humanitaire de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec et de la Fondation de l’Association des membres de la Police Montée du Québec, un don de 5 000 $ a été remis à La Fondation Marie-Vincent. La Fondation Marie-Vincent est un organisme voué au mieux-être des enfants de 12 ans et moins victimes d’agression sexuelle. Elle recueille des fonds destinés à financer des services aux jeunes victimes et à leurs proches ainsi que des activités de recherche, de formation et de prévention.

– 30 –

Renseignements : Laurent Arel, Responsable des communications, APPQ, 514 823-8474 ou laurent.arel@gmail.com

 Frédéric Serre, Agent d’information, AMPMQ, 438 875-4217 ou fsimedia@videotron.ca

Un coin de sachet

Le 11 février 2014, à Saint-Honoré, dans la MRC du Fjord-du-Saguenay, l’incroyable était au rendez-vous. Un policier est stationné, menant une opération radar. Tout à coup, sur les ondes, il entend un appel pour une intervention d’urgence auprès d’un bébé en train de s’étouffer. C’est le hasard qui le veut, le policier est stationné à côté de la maison d’où provient l’appel. Vingt-cinq secondes plus tard, il entreprend déjà les manœuvres pour dégager les voies respiratoires d’un petit garçon de neuf mois. Le policier est lui-même le père d’un garçon de sept mois. Pourtant, malgré l’émotion présente, c’est avec calme, force et détermination que seront posés les gestes qui vont amener l’enfant à se libérer d’un coin de sachet qui s’était logé dans sa gorge.

Cela aurait pu être juste l’histoire du bon gars à la bonne place au bon moment. C’est plutôt l’histoire d’un policier qui a fait toute la différence dans la vie de cette famille. Une différence entre la vie et la mort.

De la Sûreté du Québec, l’agent Patrice Marchand.

Sauvée de l'enfer

Vers minuit, la nuit du 4 septembre dernier, dans la région de Trois-Rivières, une jeune femme de 23 ans a raté la courbe de la sortie de l’autoroute. La voiture a fait plusieurs embardées puis elle s’est immobilisée sur le côté du conducteur. Alors, le moteur a pris feu.

Les flammes sont suffisamment importantes pour atteindre les arbres autour. L’habitacle de la voiture se remplit de fumée.  La jeune femme n’a que des blessures mineures mais elle est en état de choc. Elle n’est pas capable de sortir du véhicule. Par la fenêtre arrière –  qui est cassée – arrive le policier qui se glisse jusqu’à elle, l’attrape et la ramène vers l’extérieur du véhicule pour la mettre à l’abri.

L’agent Christian Richard de la Sûreté du Québec.

L'Isle-Verte

Malheureusement, ce ne sont pas toutes les histoires de héros qui finissent bien. Cette nuit-là, lorsque le superviseur de relève arrive à la Résidence du Havre à l’Isle-Verte, tous les résidents sont encore à l’intérieur. Ils sont bientôt 10 policiers. Pendant que les pompiers essayaient de rejoindre les résidents juchés sur leur balcon, les policiers sont entrés. Il y avait de la fumée, de plus en plus épaisse, il y a avait le grondement du feu, les craquements de la structure de bois et, surtout, il y avait les cris.

Plusieurs résidents n’avaient pas l’autonomie nécessaire pour se rendre vers les sorties. Les 10 policiers se sont donc lancés dans la résidence sans masque et sans équipement pour le feu défonçant les portes au besoin pour rentrer chez les gens. Certains étaient encore au lit. Les policiers les ont transportés à l’extérieur. Cependant, pas question de s’arrêter là. Il faisait moins 25 degrés Celsius. Il fallait donc transporter les personnes âgées jusqu’à un garage près de là, puis s’assurer de leur sécurité, avant de repartir vers la résidence en flammes. Car tous, sans hésitation, ils y sont retournés. Ils sont retournés dans l’enfer de ce brasier pour prendre soin de ces personnes en détresse. Ils l’ont fait au péril de leur propre vie. On ne peut décrire toute l’intensité vécue au cours de cette demi-heure au cours de laquelle le temps fut suspendu. Mais on peut l’imaginer. On peut imaginer la peur de suffoquer qui s’empare de vous en même temps que s’impose la volonté de ne pas abandonner un être humain.

Malgré les décès survenus au cours de cette tragédie, il faut rendre hommage à la bravoure de ces policiers qui, par leur abnégation, ont pu sauver une douzaine de personnes d’une mort certaine. De façon générale, les policiers ont un rôle de protecteur de la santé et de la sécurité des citoyens. Mais, dans ce cas particulier, il faut saluer ces policiers dont le courage fait honneur à toute la profession policière :

De la MRC de Rivière-du-Loup : les agents  Sébastien Briand, Simon DufourSteve DuguayMathieu Fournier, Jean-François Pépin et Myriam St-Onge.

De la MRC des Basques : les agents Francis Marquis et Dominic Pellerin.

Et du Poste autoroutier du Bas-Saint-Laurent : les agents Pascal-Éric D’Amours et Steve Guy.

À propos du Conseil de Gouvernance du Gala des Prix Policiers du Québec

Le Conseil de Gouvernance a pour mandat de faire l’examen de toutes les candidatures qui lui sont soumises. Le Conseil veille à établir les grandes orientations que l’organisation sera appelée à prendre. Il est composé de l’honorable Pierre H. Cadieux, de M. Jean-Pierre Charbonneau, de M. Gaétan Delisle, ainsi que de l’honorable Louise Mailhot.

Remise d'un don

Par l’entremise du Fonds humanitaire de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec et de la Fondation de l’Association des membres de la Police Montée du Québec, un don de 5 000 $ a été remis à La Fondation Marie-Vincent. La Fondation Marie-Vincent est un organisme voué au mieux-être des enfants de 12 ans et moins victimes d’agression sexuelle. Elle recueille des fonds destinés à financer des services aux jeunes victimes et à leurs proches ainsi que des activités de recherche, de formation et de prévention.

Renseignements : Laurent Arel, Responsable des communications, APPQ, 514 823-8474 ou laurent.arel@gmail.com
 Frédéric Serre, Agent d’information, AMPMQ, 438 875-4217 ou fsimedia@videotron.ca