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Prix Policiers du Québec
Description et organisation
Le Gala des Prix Policiers du Québec permet de souligner la qualité du travail effectué par les policières et policiers québécois à l’échelle locale, nationale et même internationale. Au cours du Gala, des policières et policiers reçoivent le Cristal des Prix Policiers du Québec pour s’être illustrés par leur courage, leur esprit d’équipe, leur persévérance et leur engagement auprès de leur communauté.
Le comité organisateur est composé de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), de l’Association des membres de la police montée du Québec (AMPMQ), de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) et de la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM).
Comme le veut la tradition des Prix Policiers du Québec, les candidats sont proposés par leurs collègues de travail, mais un Conseil de gouvernance a pour mandat de faire l’examen de toutes les candidatures qui lui sont soumises, quel que soit le corps policier d’origine. Ce Conseil de gouvernance est composé de diverses personnalités provenant du monde politique, de l’administration de la Justice et du domaine policier. Ses décisions sont à la fois impartiales, sereines, crédibles et autonomes, ce qui ajoute au prestige associé à la remise des Prix Policiers du Québec. Le Conseil veille également à établir les grandes orientations que l’organisation sera appelée à prendre.
Les membres du Conseil de gouvernance sont :
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M. Tony Cannavino, président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec de 1996 à 2003, puis président de l’Association canadienne des policiers de 2003 à 2008;
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M. Jean-Pierre Charbonneau, président de l’Assemblée nationale du Québec de 1996 à 2002, qui fit sa marque comme journaliste d’enquête de la CECO;
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M. Gaétan Delisle, sergent d’état-major retraité de la GRC et président-fondateur de l’AMPMQ;
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M. Robert Lavigne, directeur général de la Sûreté du Québec de 1988 à 1995;
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M. Claude Lebel, policier retraité du service de police de Montréal, il fut délégué syndical de 1972 à 1974, directeur non libéré siégeant à la FPPM de 1974 à 1976, délégué syndical de 1980 à 1990 et vice-président exécutif à la FPPM de 1990 à 1999;
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Me Madeleine Lemieux, avocate spécialisée en droit administratif, en droit professionnel et en droit du travail et enseignante à l’École de formation professionnelle du Barreau du Québec en déontologie et en droit administratif;
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M. Yves Prud’Homme, policier retraité du service de police de Montréal, il fut délégué syndical de 1978 à 1982, directeur à la discipline à la FPPM de 1982 à 1988, président de la FPPM de 1988 à 1998 et président de la FPMQ de 1999 à 2004.
La logistique de l’événement est assurée par le support de l’Association des membres de la police montée du Québec (AMPMQ) et de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ). Les personnes-ressources pour l’APPQ sont : Johanne Lagacé, Stéphanie Bourgault, Alphée Simard et Chrystian Leclerc.
Lors du gala, par l’entremise de leur fondation caritative respective, les quatre associations syndicales versent un don à un organisme à but humanitaire.
Toute candidature peut être transmise à l’APPQ par courriel, au soin de Mme Johanne Lagacé (johanne.lagace@appq-sq.com), ou en complétant un formulaire de mise en nomination que vous trouverez sur le site Internet des Prix Policiers du Québec (www.prixpoliciersduquebec.ca).
Les lauréats 2019 de la Sûreté du Québec
21e édition du GALA DES PRIX POLICIERS DU QUÉBEC
21 NOVEMBRE 2019
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Giovanni Grenon
Quelles que soient la nature de l’intervention, la formation reçue, les années d’expérience, le débriefing, le support de ses pairs, la force de caractère, tout policier, toute policière reste à jamais marqué lorsqu’un enfant est impliqué.
Il y a 18 ans, à l’approche du temps des Fêtes, un agent de la Sûreté du Québec de Saguenay intervient sur les lieux d’un grave accident. Il sauve un petit garçon grièvement blessé, dont les deux parents ont péri dans la collision.
Quelques jours plus tard, il tient à rendre visite au petit, à l’hôpital. C’est le temps de Fêtes. Il lui a apporté des cadeaux et a décidé de remettre aussi un petit présent à chacun des enfants hospitalisés à l’unité pédiatrique.
L’étonnement, chez ces enfants, de voir arriver un policier, les yeux qui s’illuminent, les sourires qui renaissent, les joues qui reprennent de la couleur: notre agent a la confirmation, ce jour-là, que, ça aussi, on en reste à jamais marqué.
En effet, avant d’être en poste chez lui, au Saguenay, il avait déjà commencé à s’impliquer auprès des enfants de famille dans le besoin, sur la Côte-Nord.
À l’époque, avec l’aide du centre de santé local, qui lui fournit une liste d’enfants dans le besoin, il fait le tour des commerçants du coin pour trouver, à chaque enfant, un cadeau personnalisé. Soixante-seize enfants, six heures d’emballage.
Un 24 décembre, avant d’entreprendre son quart de travail à 23 h, le policier, avec l’aide d’un confrère, remplira trois fois sa voiture de cadeaux, qu’ils livreront toute la journée. Vers 22 h 30, ils sont à la dernière maison sur la liste.
La porte d’entrée est brisée, l’air glacial s’infiltre dans la modeste demeure. Les policiers sont accueillis par une jeune maman. « Papa ? », demande un enfant de trois ans rivé devant un téléviseur. Aucun jouet ne traîne. Le petit n’en a presque pas.
Le père, retenu sur un chantier de construction à des centaines de kilomètres de la maison, n’a pu rentrer chez lui pour Noël. Les policiers offrent alors au gamin une grosse boîte emballée, remplie d’outils en plastique. Le petit est sans voix, les yeux brillants.
Le temps file, les policiers doivent rentrer au poste pour le début de leur quart. Mais il leur reste quelque chose à faire : « On ne pouvait pas partir sans réparer la porte. Il faisait tellement froid. Tant pis pour le retard, le sergent comprendra. »
À l’approche de Noël, sa visite annuelle aux enfants des hôpitaux d’Alma et de Chicoutimi est aujourd’hui devenue une tradition. Ses collègues l’accompagnent, les commerçants se mobilisent, il a aussi trouvé le moyen d’embarquer des artistes bénévoles pour divertir les enfants.
Des années plus tard, certains maintenant devenus adultes, le reconnaissent quand ils le croisent et s’empressent de lui dire qu’ils ont encore le toutou qu’il leur a donné.
En juin dernier, notre agent a reçu la Médaille du Souverain octroyée par la gouverneure générale du Canada.
Son histoire nous confirme que, oui, c’est bien vrai : quand des enfants sont impliqués, on en reste marqué à jamais. Pour le modèle d’implication qu’il est et qu’il restera, pour nous tous, l’agent Giovanni Grenon a reçu un Cristal.
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Éric Bilodeau et Patrick Carignan
Le 28 avril dernier, vers la fin de l’après-midi, au kilomètre 67 de la route 175 à Stoneham, un véhicule qui circule à haute vitesse, quitte la chaussée vers l’accotement de droite pour une raison inconnue.
Il fait plusieurs tonneaux, percute des roches et termine sa course dans la rivière des Hurons, à une soixante de mètres de la route. Le conducteur a été éjecté de l’habitacle et se trouve à une quinzaine de mètres de son véhicule, dans la rivière.
Un agent de la Sûreté, passant à ce moment par hasard, arrive le premier sur les lieux, un témoin étant tout juste en ligne avec le 911. Coup d’oeil rapide: le conducteur était seul à bord, il gît, inconscient, dans l’eau, il a de graves blessures et montre des signes d’hypothermie. L’agent demande ambulance et pompiers par radio.
On est à la fin d’avril, le courant est fort, l’eau est glaciale.
Son appel logé, l’agent saute aussitôt à l’eau, en direction de la victime.
Déplacer une personne sévèrement blessée, sans l’immobiliser au préalable, présente un risque important. Le laisser là n’entraîne qu’une certitude: sa mort.
Le policier réussit à sortir la victime de la rivière et à la déposer doucement sur la rive la plus proche, celle du côté opposé à la route. L’homme reprend alors connaissance. Un deuxième agent, qui patrouillait aussi dans le secteur, arrive avec une couverture aluminium et traverse la rivière pour les rejoindre.
L’état de la victime et la configuration des lieux interdisent tout transport. Après l’avoir stabilisé, les deux agents, détrempés, restent aux côtés de l’homme, le réconfortent, le gardent conscient, sans relâche pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à l’arrivée des pompiers et de l’ambulance.
L’étape la plus difficile ne vient que de commencer: faire traverser la rivière au blessé immobilisé sur une civière. C’est en utilisant une échelle de pompier pour faire un pont au-dessus des flots et en y faisant glisser la civière qu’ils y parviendront.
Le blessé est conduit dans un centre hospitalier, où son état est jugé critique. Malgré ses blessures sévères, il aura finalement la vie sauve.
Pour s’être, sans aucune hésitation, portés au secours de cet homme, pour n’avoir jamais cessé de le soutenir et d’en prendre soin durant de longues minutes, pour leur débrouillardise et leur détermination devant les difficultés, pour cette vie sauvée, les agents Éric Bilodeau et Patrick Carignan ont reçu un Cristal.
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