ACTUALITÉS

Meurtre de Maureen Breau: les policiers mal formés pour intervenir en cas de crise?

La formation «Réponse à un état mental perturbé» (REMP), qui préconise que les policiers utilisent le dialogue et non l’usage de la force dans certaines situations, aurait pu être une «ceinture de sécurité» lors de l’intervention qui a couté la vie à la policière Maureen Breau, a témoigné vendredi l’un des concepteurs lors des audiences de l’enquête du coroner.

Décès de Maureen Breau: des lacunes à la SQ dans la formation pour intervenir auprès des personnes en crise

Moins de 50 % des policiers de la Sûreté du Québec (SQ) sont actuellement formés pour mieux intervenir auprès de personnes présentant un état mental perturbé. Le 27 mars 2023, jour de la dramatique intervention au cours de laquelle la policière Maureen Breau et son assaillant Isaac Brouillard-Lessard ont perdu la vie, ils étaient moins de 30 %.

Les ambulanciers avaient le mauvais code de priorité

Audrey Scott-Lafontaine se doutait que quelque chose clochait le 27 mars 2023. Deux policiers agressés et un homme abattu : c’est ce que la paramédic d’expérience savait de l’intervention qui l’attendait cette soirée-là.

Décès de Maureen Breau : « J’avais l’impression d’entendre toute sa bravoure à côté de vous »

« Je pense que Maureen, j’avais l’impression d’entendre toute sa bravoure à côté de vous. Ça m’a profondément touchée, votre témoignage. Il y a des moments dans la vie d’un coroner, et de son assesseur probablement, où on se dit qu’il y a un témoin qui nous amène un filon vers elle. Et aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est vous. »

« L’événement qui nous a enlevé Maureen »

C’est la gorge nouée que la sergente Julie Grimard, responsable du poste de Louiseville, a raconté les événements du 27 mars 2023, jour où sa collègue Maureen Breau a perdu la vie. Elle a témoigné avec quatre autres policiers au cours de la journée, mardi, dans le cadre de l’enquête publique du coroner sur ce décès.

Mort de Maureen Breau : manque de collaboration entre la SQ et le système de santé

Un policier de la Sûreté du Québec (SQ) qui a travaillé dans la région de Louiseville et qui est intervenu une fois auprès d’Isaac Brouillard Lessard a livré un témoignage percutant lundi dans le cadre de l’enquête publique sur la mort de Maureen Breau.

Violence extrême, quarts de travail de 24 heures, chocs post-traumatiques. Voilà ce qu’endurent les policiers dépêchés sur des opérations d’envergure comme celle lancée la semaine dernière pour contrer la guerre des stupéfiants dans l’est du Québec. «À un moment donné, il y a un coût humain», signale le président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ), Jacques Painchaud.

« Dans la dernière semaine, il y a des policiers et policières qui ont fait des 24 heures en ligne en boucle sans dormir. Évidemment, il y a de l’épuisement. Il y a des enjeux d’effectifs. On est au rendez-vous. On va toujours relever le défi, mais mes policières et policiers en subissent les contrecoups parce qu’il y a une surcharge de travail continuelle et perpétuelle qui s’installe. On est content d’avoir une tape dans le dos du ministre de la Sécurité publique, mais on veut également avoir un coup de main pour nous aider à accomplir notre mission. »

Cliquez sur le lien pour écouter l’entrevue complète accordée par le président, M. Jacques Painchaud, au sujet de la vaste opération policière contre le crime organisé : https://www.fm1069.ca/audio/610276/on-fait-le-point-sur-les-diverses-operations-et-ressources-policieres

Décès de Maureen Breau : 40 personnes par jour impliquées dans une intervention policière en santé mentale

Confrontée à une hausse constante du nombre d’interventions impliquant des personnes ayant des problèmes de santé mentale, la Sûreté du Québec estime que l’augmentation du nombre de travailleurs sociaux au sein de ses équipes et la mise en place d’un service de coordination faisant le pont entre la police, le système de santé et la Commission d’examen des troubles mentaux représentent deux pistes de solution à considérer.

Dans le cadre de l’enquête publique sur le décès de Maureen Breau, la CNESST a dévoilé les constats et recommandations de son enquête.

Le président de l’APPQ, M. Jacques Painchaud, s’est exprimé sur le sujet.

Voici l’entrevue accordée à l’émission Toujours le matin d’Ici Mauricie : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/toujours-le-matin/episodes/749836/rattrapage-vendredi-23-fevrier-2024/27

En lien avec le décès de la policière Maureen Breau, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a rendu publiques les conclusions de son enquête. La CNESST a également partagé à la coroner Me Géhane Kamel le fruit du travail de son équipe d’enquête et les constats de ses inspecteurs.

Le président de l’APPQ, M. Jacques Painchaud, s’est exprimé sur le sujet.

Voici l’entrevue avec 106.9 Mauricie : https://www.fm1069.ca/nouvelles/608752/il-etait-gele-raide

La CNESST a dévoilé, le 22 février, les conclusions de son enquête sur le décès de la sergente Maureen Breau. Le président de l’APPQ, M. Jacques Painchaud, accueille favorablement ces conclusions.

Voici le lien de l’entrevue : https://www.qub.ca/tvaplus/lcn/le-tva-nouvelles/saison-1/trois-rivieres-le-tva-nouvelles-de-18h-du-22-fevrier-2024-1098694929